Sans flûte ni pipeau au Pic de Pan….

Pas de baguette magique dans le raide….

Pour se mettre au diapason du monde merveilleux de Walt Disney, rien de tel qu’une randonnée sur la crête de Pan qui débute par une montée raide, voire très raide au milieu des bouleaux….. Le planté de bâton en pente herbeuse raide suivi d’un tirer-pousser énergique pour gagner de l’altitude n’a donc plus aucun secret pour les 6 membres du groupe et les bâtons ne se sont malheureusement pas transformés en baguette magique, comme chacun l’espérait – pourtant personne n’a ménagé sa peine pour y arriver – et la pente ne s’est donc pas adoucie…Nous n’avons pas réussi non plus à nous faire pousser des ailes comme Peter Pan…et pourtant on rêvait toutes et tous d’aventure, condition sine qua non pour voler en s’aspergeant de poussière d’atmosphère comme dans le roman…
C’est donc bien transpirant et le souffle un peu court que nous sortons de ce bois de bouleaux pour débuter l’aventure du jour sur la crête de Pan.

 

Météo : prévision imprécise…sur les couches basses

A défaut de baguette magique pour la pente, je suis allé en chercher une sur internet pour la météo au travers de Météociel, censé être fiable : pas de couverture nuageuse jusqu’à 15 h00. Mais c’est sans compter sur la malice d’Eole qui nous fait jouer à cache-cache avec le soleil et le ciel bleu en soufflant sur les couches basses de part et d’autre de la crête, qui elles, n’ont pas du consulter Météociel , et qui ne maîtrisent donc pas du tout l’altitude prévue de navigation…
La pluie, quant à elle, est attendue pour 15 heures, heure à laquelle on devrait être en principe à une terrasse.
Voilà pour le chapitre météo.
Pour le terrain d’évolution, j’avais annoncé un terrain humide fort de ce que j’avais constaté la veille au lac du Tech : au final, sol sec et c’est tant mieux pour l’agrément de la randonnée.

 

Un groupe, du renfort à 4 pattes et un pâtre…

Flirt avec les nuages dans une ambiance presque andine, rencontre avec des chèvres et chevrettes, qui accourent au premier appel et qui ne lâchent plus Gilles, notre pâtre du jour, peut être à cause de sa barbichette… Au jeu – Je te tiens , tu me tiens …., elles ne se sont pas lassées et nous ont suivis pendant un long bout de crête. Le groupe passe donc de 6 à 10 voire plus en 2 temps et 3 mouvements, sans parler de la qualité des nouvelles recrues qui ont sans conteste le pied bien plus montagnard que les nôtres. Et l’augmentation soudaine de l’effectif du groupe n’aura pas réussi à faire devenir chèvre l’encadrant du jour…

A peine lâché par nos compagnes cornues à 4 pattes, nouvelle rencontre avec un troupeau de brebis au pied du Pic Arrouy : là, pas de succès pour le groupe, aucune bête ne ne nous suit, peut-être de crainte du méchoui pour le repas de midi et fin de l’épisode pastoral.

Pas d’épisode floral ou botanique dans cette chronique du jour, car nous n’avons pas vu une seule fleur à clochette… Damned : ça nous aurait bien aidé pourtant…surtout au départ.

Avec les mains…

Enfin début de l’épisode « je me sers de mes mains » pour justifier le « 3 » technique de la sortie avec la première petite difficulté du jour et la pierre rougeâtre du Pic Arrouy . Et tous les membres du groupe sont enfin « Arrouyers » pour poursuivre dans la série des summiters…

Photos de famille et c’est reparti sur la crête avec un petit sommet sans nom qui sera escaladé à vitesse grand V, et qui m’offre la vision fugitive de l’envol d’un aigle royal surpris par ces bipèdes colorés, puis le Pic de Pan que nous rejoignons en restant sur le fil pour pimenter un peu la sortie avec un peu d’escalade et de désescalade – 2 spits et 1 piton dans le passage -, pour assurer éventuellement la progression, que nous n’avons pas utilisés et là ce n’est pas du pipeau…. . Nous voilà donc maintenant tous « Paners » pour continuer dans la lignée des finishers. Et c’est la fin de cet épisode.

Pause, récupération, et fin de randonnée arrosée…

Longue pause casse-croûte – pas de méchoui pour rassurer les lecteurs – avec dégustation d’un petit manseng excellent apporté par Michel – puis descente un peu arrosée par la pluie – et non avec du vin, toujours pour rassurer le lecteur… – en avance de 2 heures sur les prévisions. Promis Michel, la prochaine fois, j’emporterai un gobelet et je pense que je ne serai pas le seul…
Descente en grande partie en sous-bois, donc les protections pour la pluie sont restées dans le sac et la fin de l’itinéraire de retour a évité la route pour le plus grand bonheur de nos pieds.
Direction Argelès pour le traditionnel pot de l’amitié pris en terrasse et fêter le ….ième anniversaire d’un participant.

Au final 800 m de dénivelée pour 9 km parcourus.

Les participant(e)s du jour : Christine, Élisabeth, Gilles, Jean-Philippe et Michel.D
Le GO du jour: Michel.T

Les photos du jour :

La trace du jour : https://www.visugpx.com/52rmgC3lIC